Le pilote L’émission Jean-Luc De La Moelle Bonus
Documents historiques

 

Je ne mettrais plus les ailes à Saint-Germain
(Texte et Musique: Maurice Chevalier) Ah Germaine, de Saint-Germain
t'étais la plus belle des tourterelles
du haut du clocher de l'abbaye
je te voyais déployer tes ailes
Te jeter sur la baguette de Marcel,
picorer dans une poubelle Ah comme tu savais chier sur les piétons trop lents
ah quand tu piquais du bec des croûtons mais depuis qu'ils ont faits ce qu'on sait
Je tourne ma pauvre tête de biset
et en haut du clocher de l'abbaye
je ne vois rien de ce que tu as été
et du coup, ben tu vois, je bois,
tout seul au bord de la seine
et je me dis que:
Je ne mettrais plus les ailes à Saint Germain, à Saint-Germain-des-Prés Depuis que Germaine est partie,
je n'ai plus pris goût à la vie.
Le soleil nous suivait partout,
elle était mon tout, mon toutou,
mon couroucoucou, ma couroudoudouce. Ah Germaine, de Saint-Germain,
T'étais vraiment la plus belle,
la plus bonne, de toutes les pigeonnes.
Ah, quand tu virevoltais, quand tu ronronnais, comme tu déployais si bien tes… Non, je ne mettrais plus mes ailes à Saint-Germain, à Saint-Germain-des-Prés
Ni mes Ailes, ni mes Jis, ni mes Kis,
ni aucune partie de moi,
Je ne volerai plus de ce coté de la seine,
vous ne me verrez plus à St-Michel
je m'épargnerais cette peine
de revoir les lieux de cette boucherie cruelle. Non, je ne mettrais plus mes ailes à Saint Germain,
Ni mes M, ni ma haine, ni mes o, ni ma paix
que j'ai perdu en cette belle journée
quand la belle Germaine est tombée.
Fauchée, explosée, assassinée.
Je ne mettrais plus les ailes à Saint Germain, à Saint-Germain-des-Prés. Ils nous ont laissé être pigeons,
et on a cru comme des bleus, comme des cons,
qu'on était accepté, une partie de la société,
mais bien qu'au dessus de leur lois,
car au dessus de leur toits,
que vivant loin des rats,
des bas-fonds des cata-
combes, tu vois,
On a été rabaissé, écrasé, catacombé, radié, éradiqué, bombardé, éliminé
juste parce qu'on savait voler. Non, je ne mettrais plus mes ailes à Saint-Germain, à Saint-Germain-des-Prés
Je ne mettrais plus mes ailes à Saint-Germain, Ni de-Prés, ni de loin ni jamais!
Un pétard dans le cul de mon pigeon
(Texte et Musique: Yves Montand) C'était un beau matin du mois de mai
L'air était frais, les boutons défaits,
Il n'y avait plus de si, plus de mai,
depuis qu'avril était passééééé! Mais soudainement,
un bien étrange son,
s’élève derrière le panthéon: Badaboum, badaboum!
Ce n'est pas un canon.
Les plumes volent sur les pavés
de la place Saint-Germain-des-Près
Et ainsi s'en vont
les pauvres pigeons du panthéon.
Et Badaboum, Badaboum!
ainsi sonnait cette triste chanson. On a mis un pétard, un pétard, un pétard,
dans le cul de mon pi, de mon pi, de mon petit
et très mignon pigeon du panthéon. Mais c'est qui, mais c'est qui, mais c'est qui?
Qui a mis, qui a mis, qui a mis,
cet horrible pétard
dans le cul, dans le cul, dans le cul,
de mon pigeon au panthéon? On ne sait plus ou est la cuisse ou l'aile, les plumes s'envolent toutes seules,
Les petites bêtes sont plumés,
les prises de bec sont passés car on a mis, on a mis, mes amis,
pas un p'tit, pas un p'tit, pas un p'tit
mais un énorme machin comme ça
dans le cul de mon pétard…
Non! Dans le fion de mon pigeon! On a chassé les pigeons du panthéon!
Et Badaboum, Badaboum!
avec ce sinistre son,
Et Badaboum, Badaboum!
sont morts les pigeons du panthéon!
Un grand Merci
à l'Institut National de l'Audiovisuel
et aux Taxis G7
pour leur étroite collaboration!